Vermines - AU CINEMA

Et voilà, Vermines sort aujourd'hui au cinéma. Ce qu'on vit jusqu'ici avec ce film est extraordinaire. Les avant-premières endiablées, les rencontres qu'on a pu faire, les prix dans plusieurs festivals... Je n'ai jamais douté du talent de Sébastien et toute son équipe, m'enfin ça n'empêche pas d'être bouche-bée face à l'accueil réservé au film. Mais bon, tout ça c'est bien mignon mais le but c'est que vous veniez voir le film en salles et que ça vous plaise ! La balle est dans votre camp.

Mais je me dois quand même de remercier tout d'abord Sébastien Vaniček, même si je sais toujours pas comment on met un accent sur le C avec un clavier d'ordinateur. Il y'a de ça deux ans, il est venu me voir alors que nous ne nous étions jamais rencontré. C'est Jérome Niel, que je connais depuis une dizaine d'années, qui lui a dit que j'étais un fan de cinéma d'horreur, biberonné à Mad Movies et Opération Frisson, qui cherchait dans les bacs dvds de Cash Converter les jaquettes les plus dégueus. J'avais dans ma chambre des posters de La Colline a des Yeux, d'Evil Dead 2, de The Devil's Rejects et de Hostel 2 (une femme à poil tenant sous son bras sa propre tête décapitée, bonne ambiance).

Quand j'ai bu ce verre avec Sébastien, j'étais très occupé. J'avais un film et deux séries en écriture à ce moment là, projets qui ne verront jamais le jour d'ailleurs, c'est ça la vie d'auteur. Je venais de finir de réecrire les épisodes du Flambeau, j'étais sur les réecritures de Nous, les Leroy et surtout ma meuf était enceinte de sept mois donc bientôt prête à accoucher... Je m'étais promis de rien accepter pour avoir du temps. Mais voilà, il a balancé le concept : "un film d'horreur avec des araignées dans un tour HLM confinée". Et puis j'ai matté ses courts. Je venais d'enchaîner plein de comédie, l'opportunité était trop belle, et la confiance était totale. Pas le choix, on a tracé.

On a donc écrit pendant un an ce film, réfléchissant aux scènes les plus atroces avec ma fille qui dormait dans mes bras. Quelques nuits blanches à gérer bébé tout en imaginant comment telle attaque d'araignée pouvait être mortelle. Seb et moi nous sommes tout de suite entendus, on voulait pas faire du A24 arty, pas du gore à la Terrifier, mais un vrai roller coaster horrifique. Avec des personnages attachants, des scènes qui font peur, des phrases qui font rire, avec un ton qui passe de l'un à l'autre en essayant d'être le plus juste et le plus fun possible. Le mot "fun" a d'ailleurs été répété quasiment autant de fois que "araignée". Et puis si on pouvait caler un petit sous-texte de ce qu'on pense de ce qui se passe avec les jeunes en banlieue, on allait pas se priver. 

Ca a été un bonheur d'écriture, boosté par les répétitions avec l'incroyable casting du film qui ont tous apporté à leur personnage. Avec qui on a réecrit certaines répliques, certains moments, pour que pendant 1h45 le spectateur ait peur pour l'avenir cette bande de potes.

Alors merci à eux, merci à Seb, merci à Jérome. Merci aussi à Harry et Eva chez MyBox pour le suivi et l'excitation tout le temps intacte pendant tout le processus. Je suis super heureux de ce film. On a voulu faire le film qu'on aurait kiffé voir au cinoche avec nos potes. Le film est dans vos salles, on kifferait que vous alliez le voir au cinoche avec vos potes.

Florent.